Fischer

Fischer-Langen

1875.

MM. Fischer et Langen, de Düsseldorf, en Allemagne, après plusieurs années de travail, présentèrent leur machine à l’exposition de Francfort-sur-le-Main en 1881.

Comme dans la machine Thorne, leur machine à composer comprend un clavier, permettant de sélectionner les caractères disposés dans les 90 tubes formant réservoir. « Lorsque l’un des tubes est vide, le compositeur en est averti par la touche qui est devenue immobile »… Il est prévu de modifier l’arrangement du clavier selon les travaux à réaliser, en remplissant les tubes avec des caractères voulus (3 corps sont prévus, avec une légère adaptation des tubes). Sous ces tubes, une courroie est chargée de redresser et transporter les types vers la galée. La composition n’est pas justifiée. L’appareil fonctionne à la pédale ou au moteur. Ses dimensions sont : 1,05 m (longueur), 0,40 m (largeur), 1,25 m (hauteur). Mais si l’on choisit le modèle avec 3 styles, soit 270 tubes, la longueur passe à 2,10 m !

Machine à composer Fischer-Langen

Le fonctionnement de la machine à distribuer est obtenu au prix d’une simplification des chasses de lettres: elles sont ramenées 8, ce qui permet un premier tri, lequel est effectué dans le tambour de gauche. On place alors les tubes sur le tambour de droite. Là, à l’aide d’un cran dont la place varie selon la lettre, le tri est affiné pour chacune de ces catégories et les caractères sont envoyés dans les tubes correspondants. La cadence annoncée est de 10 000 lettres à l’heure.

Machine à distribuer Fischer-Langen

L’ensemble des 2 machines, qui furent présentées à l’Exposition des Brevets de Francfort en 1881, était estimé à 4 000 francs. La machine à distribuer eut un certain succès puisqu’elle fut choisie par certains imprimeurs pour alimenter des machines à composer d’autres inventeurs (par ex. Kastenbein).

Quelques années plus tard, Fischer et Langen conçurent un nouvel appareil, appelé le Gutenberger, ou Gutenberg : il s’agit cette fois d’une casse améliorée pour accélérer le travail, toujours manuel, du typographe. L’appareil fait ressortir à moitié le caractère du bas de chaque gouttière, pour faciliter sa prise par le typographe. Un système similaire avait été proposé par Potter.

Le Gutenberger

La machine Gutenberg, vendue 700 Marks, était accompagnée par une « distributrice » baptisée Phönix (qui coûtait, elle, 3 500 Marks).

Réf. : Chronique de l’imprimerie, sept. 1881.
L’Imprimerie, 1882.