Tachytype
L’Américain Frank A. Johnson, de Philadelphie, prit en 1894 un brevet pour une fondeuse-composeuse qui, comme la Monotype, fonctionne avec une bande perforée. Le châssis porte-matrice comporte 100 matrices. En même temps que des capteurs détectent la lettre à fondre, ils positionnent des leviers pour ajuster l’épaisseur de la lettre. Après le dernier caractère de la ligne, celle-ci est poussée vers le haut sur une galée, où une interligne est éventuellement ajoutée.
Les chasses de caractères utilisent un système d’unité, et la justification est établie au clavier, pour lequel l’inventeur prévoit la frappe simultanée sur un ruban, pour obtenir une copie de contrôle de la bande perforée.
En 1900 le journal L’Imprimerie publia un encart où l’on voit que cette machine tentait de s’implanter en France. Malgré des avis élogieux lors de l’Exposition universelle cette année-là, il ne semble pas qu’il y ait eu de suite à cette proposition.
Frank A. Johnson était un inventeur prolifique, puisque entre les années 1891 et 1907 il prit 21 brevets, dont en 1892 un concernant une machine du même nom de Tachytype mais avec clavier intégré et fondant des lignes-blocs. Il conçut également en 1897 un système comportant une fondeuse (non composeuse) et une machine à composer à caractères mobiles. Voir la page correspondante.
Réf. : Richard E. Huss, 1973.