Linotype Junior
1899.
Arrivée en France en 1906. Dite aussi (en France) « Barotype1 ».
Malgré son nom, elle est plus proche de la Typograph que de la Linotype. Cette machine est due à F.E. Bright, qui avait travaillé avec J.R. Rogers à la mise au point de la Typograph. Elle fut commercialisé par la Mergenthaler Linotype Company, au prix de 1 500 $.
Le clavier comprend 78 touches. Les matrices sont presque identiques à celles de la Typograph, portées par des tiges de 20 cm, dont l’épaisseur correspondait à la chasse des caractères. Les matrices circulent sur des fils d’acier pour former des lignes, avant la fonte d’une « ligne-bloc ». La nouveauté est que les matrices se remettent en place en même temps que la ligne suivante est composée, alors que dans la Typograph il faut attendre la fonte et le renversement de la corbeille (qui permet le rangement des matrices) pour attaquer une autre ligne.
La machine fut surnommée « birdcage » (cage à oiseau) en raison de son labyrinthe de fils. Un modèle amélioré de la Linotype Junior reprenait le clavier de la Linotype (« Two Letter Junior Linotype »).
Développée pour concurrencer le modèle « Simplex » de la Thorne, elle réussit à l’évincer du marché, mais elle eut cependant une courte vie (en 1909 450 machines « Two Letter » étaient semble-t-il en fonctionnement.
Réf. : L’Intermédiaire des imprimeurs, 1906.
Inland Printer, août 1903, août 1909.
Richard E. Huss, The Development of Printer’s Mechanical Typesetting Methods, 1973.
- L’Américain Herbert E. Brown présenta, en 1901, une « Bar-o-type », fondant des lignes-blocs, où les matrices étaient un compromis entre la Monoline et la Typograph, et où un système calculateur d’unités, comme dans la Monotype, permettait la justification. En 1914, le même Brown proposa une « Barotype », qui se rapprochait nettement de la Linotype, mais au tarif imbattable de 600 $ (sans doute la machine la moins chère sur ce créneau). Aucun rapport donc avec la Linotype Junior. ↩︎