Exposition universelle de 1878, Paris
Un an après l’Exposition caxtonienne de Londres, l’Exposition universelle de Paris présente, au Palais du Champ-de-Mars, 4 machines à composer. Deux étaient déjà exposées à Londres (celles de Kastenbein et Muller), et la machine de Delcambre a déjà été exposée en 1855. Celle de Fraser, dont l’idée a germé lors de l’exposition de 1862, fait sa première apparition. Elle trouvera quelques années plus tard une utilisation pour la composition de l’Encyclopedia Britannica, mais son destin s’arrêtera peu après.
Voici les commentaires apportés à cette occasion par E. Connac (prote à l’imprimerie Privat)1 :
« M. Delcambre a depuis de longues années fait des essais infructueux. Sa machine à composer de 1878 ne nous semble pas réaliser un progrès sensible sur celle exposée au Palais de l’Industrie en 1855. La machine à distribuer manque.
« La machine Kastenbein, qui, d’après le prospectus, “fonctionne depuis sept ans au Times et depuis plusieurs mois dans l’imprimerie de l’agence Havas et dans plusieurs imprimeries de Paris”, nous semble de beaucoup inférieure à une machine exposée en 1855 par un Danois, M. Christian Soerensen. Avec cette machine, on distribuait et on composait ; dans celle dont nous nous occupons, il faut distribuer à part avec une deuxième machine. […] La distribution est beaucoup plus longue avec la machine qu’à la main. […] Du reste un maître imprimeur de Paris, qui avait fait il y a peu de mois l’acquisition de plusieurs de ces machines, les a reléguées au galetas. »
- Dans L’Imprimerie à l’Exposition universelle de 1878, Toulouse, Paul Privat, 1878. ↩︎