StJohn

St. John Typobar

1890.

L’Américain R.H. St. John (de Cleveland, Ohio) proposa une machine qui fournissait les lignes-blocs, mais « à froid ». Le fonctionnement général est celui de la Linotype1, mais les matrices sont remplacées par des poinçons en acier, qui à l’appel du clavier viennent s’assembler pour former une ligne, laquelle est justifiée par des espaces à coin simple. A ce moment-là une barre de métal, comportant une base en acier et le reste en métal mou, est pressé sur la ligne de poinçons. La ligne passe ensuite entre deux couteaux pour être rectifiée et sort sur une galée. Les poinçons-matrices sont alors récupérés pour être distribués dans le magasin.

La machine Typobar

Cette méthode contraint la machine à utiliser une largeur de ligne fixe, ou alors il faut prévoir un assortiment de bases de différentes longueurs. Et un appareil accessoire était prévu pour, après utilisation de la composition, séparer dans chaque ligne le haut et la base, pour la réutiliser.

Cette machine qui n’avait donc pas de creuset, et n’utilisait pas de cames mais uniquement des dispositifs rotatifs, occupait une surface d’environ 6 m2 et demandait une puissance d’un demi-cheval. Elle reçut par la suite de nombreuses modifications, et fut présentée à l’Exposition universelle de Chicago en 1893, mais ne semble pas avoir été commercialisée.

Réf. : A. Seyl, 1966.
Richard E. Huss, 1973.
Inland Printer, juin 1903.

  1. Ce système d’estampage à froid est d’ailleurs celui que Mergenthaler expérimenta en premier, dans sa « Machine à bande ». ↩︎