Des Jardins
Vers 1898.
L’Américain Des Jardins, de Hartford (Connecticut), a inventé cette « machine à justifier », dont voici quelques éléments de description :
« La machine lève successivement les lignes de composition d’une galée. L’appareil, après avoir pris une ligne, y place les espaces voulues et la dépose sur une seconde galée: le mouvement continue sans intervention. Il suffit qu’un homme apporte et enlève les galées, les unes dégarnies, les autres garnies. […] Deux organes entrent en jeu par une combinaison ingénieuse: le premier, rencontrant chacune des petites espaces provisoires qui s’élèvent au-dessus de la composition, donne le total des espaces; le second tâte pour ainsi dire le vide restant au bout de la ligne et l’ajoute à la longueur totale de blancs que représente le nombre d’espaces constaté par la première partie du mécanisme; de plus, il effectue une véritable division qui indique exactement de quelle épaisseur doit être chacune des espaces définitives à placer entre les mots […] L’appareil possède trois formats d’espaces qu’il détient en magasin dans ces sortes de rainures verticales […] ; ces espaces ont respectivement 18, 24 et 51 millièmes de pouce, et peuvent se combiner ensemble pour former des largeurs nouvelles. […] les petites bandes de cuivre qui forment espaces provisoires arrêtent [la ligne] chaque fois qu’elle se trouve vis-à-vis du système distributeur d’espaces; celui-ci cueille dans les rainures les espaces nécessaires qui lui sont indiquées par le mécanisme calculateur, et les met à la place des bandes de cuivre. La ligne une fois complètement justifiée est déposée sur la galée de gauche […]. »
Le journal le Matin, en 1898, annonce qu’une machine Desjardins fonctionne dans ses ateliers.
Cette machine apparaît assez proche de celle d’Alexander Lagerman, sans qu’on sache si cette dernière a servi d’inspiration pour B.M. Des Jardins.
Réf. : Les Archives de l’imprimerie, 1898.
La Nature, 1898.
Inland Printer, septembre 1896.