Converse

Converse

1894.

L’Américain Frank B. Converse Jr., de Louisville (Kentucky) conçut une machine qui utilisait les caractères de fonderie. Elle utilisait quatre groupes de magasins, de vingt-trois canaux chacun, et doublés ou triplés pour les lettres les plus fréquentes (a, e, n, o). A l’appel des touches, les caractères tombaient par gravité sur un receveur avant d’être envoyés par l’appareil à justifier.

Composeuse et justifieuse Converse n° 1 (d’après Thompson, History of composing machines)

La justification utilisait un système proche des composeuses Empire (avec des espaces provisoires en fer, remplacées après calcul en fin de ligne par les espaces définitives), et cela entraîna un procès qui retarda beaucoup les débuts de la machine.

En 1902, Frank Converse proposa un « système entièrement nouveau ». Le clavier comprenait 90 touches, les magasins de caractère étaient cette fois face à l’opérateur.

Machine à composer Converse, n° 2

Le mécanisme de justification avait en particulier été complètement revu, et la machine pouvait passer du romain à l’italique. Sept forces de corps étaient prévues.

Nous n’avons pas de renseignements sur une éventuellement commercialisation de cette machine. Mais elle arrivait sans doute bien tard, avec son principe dépassé lié aux caractères de fonderie, face aux machines fondant des lignes-blocs ou des caractères mobiles.

Réf. : Thompson, History of composing machines, 1904.
A. Seyl, Histoire illustrée des machines à composer typographiques, 1966.