Hattersley
1867.
Robert Hattersley, imprimeur à Manchester et habile mécanicien, conçut une machine de conception relativement simple, qui put rapidement trouver une place dans divers ateliers. Il proposait sa machine pour 3 750 F (« La même pour nonpareille et les corps plus petits, 4 000 F »).
Le compositeur, qui travaille assis, a devant lui un clavier composé de six rangées de touches, disposées pour rassembler près de la main de l’opérateur les lettres les plus fréquemment utilisées. Les caractères sont reçus successivement dans un composteur-galée, où l’ouvrier assure manuellement la justification.
La distribution, qui a pour rôle de remettre les caractères dans les galées en fer servant à alimenter la machine à composer, nécessite une machine, mais est exécutée par un ouvrier de la façon suivante : ayant la ligne de distribution à la main droite, dans un boîtier métallique spécialement aménagé, l’opérateur lit quelques mots, et pour chaque lettre actionne une aiguille qui permettra le classement correct des caractères.
Les machines Hattersley furent semble-t-il utilisées jusqu’à la fin du siècle, et sont un des rares exemples, sinon de succès commercial, du moins d’une entreprise qui profita à son inventeur. Le prix au début du XXe siècle, aux États-Unis, était de 1 700 $.
Différentes améliorations furent apportées, par exemple la disposition verticale du magasin pour la composeuse. Du côté de la machine à distribuer, le clavier qui pilotait au départ la machine fut remplacé par un bâton distributeur.
Cette machine a été installée au Newcastle Daily Journal, au South Wales Daily News (où 17 machines auraient fonctionné, jusqu’en 1902 probablement) et, à Vienne, à la Nouvelle Presse libre et au Tageblatt. A noter que le Penrith Museum of Printing, en Australie, mentionne l’installation de machines Hattersley au Sydney Morning Herald en 1895.
Réf. : Printers’ Register, janvier 1869.
L’Imprimerie, sept. 1874.
Les Archives de l’imprimerie, 1898.
Inland Printer, décembre 1902.