Brackelsberg

Brackelsberg

1882.

Le capitaine Brackelsberg, originaire de Westphalie, n’était pas typographe. C’est en garnison, en faction devant une imprimerie, qu’il a eu l’idée d’accélérer le travail du typographe. Après dix ans d’efforts, sa machine, présentée à Paris en septembre 1882 (un prototype en bois avait été montré un an auparavant), était proposée au prix de 5 000 francs. Elle resta en fonctionnement pendant une semaine au Cercle de la Librairie.

Machine à composer Brackelsberg

On voit sur le dessin deux mécanismes analogues, l’un en bas de la machine, l’autre en haut. Le premier sert à la composition: l’ouvrier, qui actionne la pédale, déplace un curseur (sous le porte-copie) et l’arrête devant chaque lettre à composer. Il déclenche alors l’ouverture d’un canal, d’où s’échappe une lettre, qui glisse vers la galée. Le poids sur la gauche sert à pousser les lignes terminées sur le côté de la galée.

Un deuxième opérateur, debout sur l’espèce de table, actionne la distribution: à chaque lettre présentée par l’appareil, il fait correspondre le conduit adéquat, et remplit ainsi le magasin à caractères.

Cette machine est originale parce qu’elle n’utilise pas de clavier pour appeler les lettres, mais elle reste tributaire des caractères mobiles traditionnels. Il ne semble pas qu’elle ait eu d’application commerciale.

Réf. : Bulletin de l’imprimerie et de la librairie, 1883.
La Typologie-Tucker, 15 janvier 1883.
L’Imprimerie, n° 215